Il n’y a plus de jardins partagés à Sisteron ! Les ‘‘jardins solidaires’’ du Secours Catholique, appelés aussi ‘‘Jardins de l’Éden des Marres’’, ont fermé leurs portes le 30 septembre dernier. Tout le monde a, un jour ou l’autre, vu ces jardins parsemés de bidons bleus et suspendus, entre le Gand et l’espace de loisirs des Marres. Il faut savoir que de belles choses se sont passées ici, que plus de cent personnes, par roulement, ont, un jour ou l’autre, bénéficié de parcelles pour y faire pousser leurs fruits et légumes. Et ces personnes ne venaient pas là pour passer le temps, mais pour compléter ce qu’elles mettaient dans leur assiette, acquérir un savoir-faire et de l’entraide !
Mais un retour en arrière de quelques années s’impose !
En 2014, le propriétaire de ce terrain de 4400m² l’a confié gratuitement, via une convention, au Secours Catholique pour y créer des jardins pour ceux qui n’en avaient pas et qui en avaient un réel besoin. Cet homme était le regretté Claude Coulange, homme extraordinairement bon, connu à Sisteron pour son aide aux personnes défavorisées… Christophe Ziéba, l’un des jardiniers, nous a contactés pour nous informer de la fermeture de ce qui restera pourtant le théâtre d’une belle aventure humaine : « Les héritiers sont dans leur bon droit, il n’y a rien à dire. Mais nous avons du abandonner beaucoup de cultures qui constituaient une partie importante de nourriture pour des gens qui sont dans une fragilité sociale certaine. Avec la sécheresse de cet été, beaucoup de légumes arrivent à peine à maturité. Beaucoup de gens avaient besoin de ces jardins, personne n’y venait pour ses loisirs. » Ces jardins, qui bénéficiaient de l’eau du canal, étaient divisés en 32 parcelles d’environ 50m².
Maryline Durand et Daniel Spagnou à la manœuvre ! Nous avons contacté Maryline Durand, présidente du Secours Catholique : « La convention signée pour 6 ans se terminait le 31 décembre 2021. Les héritiers nous ont demandé de quitter les lieux au plus tard le 30 septembre dernier, ce qui a été fait. J’ai eu plusieurs contacts avec les héritiers ainsi qu’avec le maire Daniel Spagnou à ce sujet. Nous avons rencontré le nouveau propriétaire pour tenter de trouver une solution, et ce dernier a maintenu son souhait de récupérer ces terrains qui lui appartiennent désormais. » Aujourd’hui, le Secours Catholique s’active pour trouver un autre lieu et lance un appel à toutes les personnes qui posséderaient un terrain avec de l’eau pour permettre aux gens défavorisés de poursuivre cette activité.
Contact : alpes@secours-catholique.org
