Robert Blanc nous a quittés, Sisteron Journal lui rend hommage

Il venait tout juste de terminer son dernier livre. Robert Blanc, figure emblématique sisteronaise, nous a quittés à l’âge de 90 ans. En novembre dernier, ce passionné d’Histoire, présentait son dernier livre témoignage, un hommage aux Sapeurs-pompiers de Sisteron : « 3 ans de travail pour raconter l’Histoire des pompiers de la ville de 1851 à nos jours » nous disait-il. Fils de Gabriel, l’un des fondateurs du premier Corps sisteronais de pompiers, Robert Blanc était donc bien placé pour faire revivre, au travers de ce recueil, toute l’Histoire de nos soldats du feu de Sisteron et de leurs véhicules.

L’auteur est né dans une famille sisteronaise en 1934 et a fait sa scolarité à Sisteron

Il travaille ensuite dans la serrurerie et les charpentes métalliques, à la tête de son entreprise. Puis il tiendra un commerce de tabac à Château-Arnoux St-Auban durant 15 ans. Sa retraite ? Il la prend à l’âge de 67 ans. Ce féru d’Histoire, présentait en 2011 son premier livre rassemblant les souvenirs du jeune homme qu’il était à 10 ans, lorsque en août 1944 Sisteron fut bombardée par les alliés, changeant à jamais l’avenir de la cité. Un récit qui a nécessité pas moins de 5 ans de travail, d’une grande richesse, un travail de mémoire et un témoignage de l’époque des années 40 : « Ce sont mes propres souvenirs, liés par recoupements et d’après les témoignages d’amis qui ont vécu ces moments difficiles. J’ai voulu résumer en quelques pages toutes ces actions, et rétablir certains faits » disait-il à l’époque !

Devenu Jarlandin, Robert Blanc habitait à l’entrée de Château-Arnoux, en bordure de la nationale

Nous le rencontrions très régulièrement à la boulangerie qui se trouve juste à côté, évoquant ses souvenirs et ses projets. En 2018, il présentait aux Sisteronais son second livre souvenir, réalisé avec son épouse Rose-Marie ‘De l’occupation à la libération dans le Pays Sisteronais’. Un ouvrage qui en dit long sur l’impact de cette guerre pour l’enfant qu’il était alors, et sans doute aussi sur la passion qui l’a animé toute sa vie. « Outre les documents, photographies et autres témoignages, j’ai eu la satisfaction de mener une quête qui me tenait à cœur, à la recherche de la vérité historique et de réponses à de nombreuses questions » devait-il nous confier lors de la présentation du livre. La dernière fois que nous l’avons rencontré, Robert Blanc évoquait à demi-mots, malgré une fatigue certaine, se lancer dans l’écriture d’un ouvrage consacré au scoutisme. Ce féru d’Histoire continuait ses recherches sur Sisteron, la Durance, les ballons dirigeables Zeppelin, les fontaines et lavoirs de la cité de Paul Arène, les chapelles et couvents. Il possédait également plus de 1300 clichés de l’ancienne ville, ainsi que du Sisteron des temps modernes. Sisteron Journal tient à saluer le souvenir d’un homme qui a tant apporté à la cité fortifiée.