QUAND DES ÉCOLIERS D’AUJOURD’HUI APPRÉHENDENT L’ÉCOLE D’HIER !

Dans le cadre d’un projet pédagogique initié par deux professeures des écoles, mesdames Boyer et Pietroni, ainsi que Clothilde Morlet, conseillère pédagogique, deux classes de l’école Pierre Magnan (Plantiers) se sont rendues à l’Écomusée, qui a exceptionnellement rouvert pour cette occasion. Ce projet avait pour objectif la découverte du patrimoine de Sisteron, ses monuments, ses musées. De nombreuses visite de lieux culturels se sont déroulées l’an dernier pour les élèves de CP-CE1, ainsi qu’un partenariat avec une maison d’édition locale et le service ‘patrimoine’ de la ville. Même s’il ne reste plus beaucoup de traces des écoles d’autrefois, cette année est consacrée à la connaissance du bâti, des objets, des coutumes. L’existence à l’Écomusée de la reconstitution d’une classe du début du siècle a fourni prétexte aux deux enseignantes pour y amener leurs élèves. Et c’est Joëlle Blanchard, présidente des ‘Amis du Terroir’, qui gère l’Écomusée, ancienne institutrice, qui a accueilli tout ce petit monde, avec l’idée de lui faire vivre une vraie séquence d’enseignement tel qu’il y a 100 ans. Pantalon blanc fendu sous une longue jupe, chaussettes de laine dans des souliers ‘du dimanche’, la maîtresse accueille ses élèves à l’entrée de l’école de l’Écomusée. Avant de les introduire, elle vérifie la propreté des mains, des ongles, des poignets, leur demande de se mettre en rang et d’attendre qu’elle leur dise de s’asseoir avant de s’installer à leurs pupitres, en silence. Au tableau est inscrite la date du jour : 10 novembre 1923, c’était il y a 100 ans. La journée débute par la leçon de morale, que l’institutrice Joëlle Blanchard demande de lire à voix basse : « Soyons de bons camarades, citez des actes de bonne camaraderie », commentée ensuite par les élèves, toujours dans le calme. Et pour les plus turbulents, démonstration de la règle utilisée sur les doigts des enfants pas sages : « Qui veut essayer ? » L’école et les élèves, ont bien évolué depuis cette époque, mais on apprend toujours à lire et à écrire correctement, à savoir compter, à connaître l’Histoire de son pays, sa géographie (Sisteron était située dans les Basses-Alpes), la Nature, à faire des dictées !